Etape 58: Negreira / Olveiroa
Lundi 25/03/13 Negreira---- Olveiroa 35km
A l’albergue de Negreira , je disais donc que le patron était aux petits soins pour nous. Il a pris nos chaussures pour les chauffer pendant la nuit, chose qu’il n a pas fait aux autres, ni aux espagnols, ni au couple suisse francophone… (ces derniers avaient déjà fait le parcours depuis Le Puy et venaient de Porto).
Au matin, la météo annonce un avis de tempête avec vents de 75km-h et une forte dépression centrée sur Fisterra. Une fois dans nos chaussures bien chaudes, nous nous mettons en route passant par la porte fortifiée de la ville.
Il pleut et les chemins sont « affreux ».
Nous tentons de passer en sous-bois mais la lande épaisse nous en dissuade vite. Nous marchons le plus rapidement possible rejoignant les espagnols partis bien avant nous. La troupe avance sur des portions de chemins abominables et de routes où dans les montées l’eau descend par vaguelettes de 1 à 2 cm d’épaisseur.
Les fossés sont gorgés d’eau, et lorsque nous arrivons près des éoliennes, au sommet d' une colline, nous recevons le vent en pleine face.
Cela fait 12km que nous marchons sous la flotte et enfin nous trouvons un bar. Tous les marcheurs s’y précipitent. Du temps que nous avalons notre bocadillos de midi, la pluie redouble de violence, mais il faut s’y jeter. Des trombes d’eau... et certains mails nous demandent d’arroser notre diplôme !!!
A un moment, un ruisseau envahit les près et sur le pont, l’eau déborde dans nos chaussures.
Il pleut toujours et vous ne verrez guère de photos car les photographes après avoir tenté des photos de.... séchoirs,
doivent se résoudre : les appareils craignent l’humidité. Le vent qui agite les grands eucalyptus tourne sans arrêt et en changeant de direction plaque la pèlerine contre les vêtements. Nous ne sommes plus secs et le goretex ne fait plus rien. Pourtant avec un peu de soleil le paysage serait beau, lande d’ajoncs et blocs de granit, mais comme l’horizon est bouché...
Arrive un autre ruisseau. Devant nous une voiture fait marche arrière et demi-tour: cette fois-ci nous aurons de l’eau à mi-mollets.
Finalement ce n’est qu’en passant le panneau Oleiroa qu’il y aura une accalmie...passagère !
Nous pensions être parmi les premiers arrivés mais le bar de l’albergue est déjà plein de gens qui se sont fait transporter. Dans le dortoir, tout est humide, même le carrelage. Les radiateurs sont couverts de chaussures et chaussettes, mais selon une tradition galicienne, la nuit ils sont froids. A la télévision, nous voyons le rio Maceira franchi la veille en train de déborder.
L’Espagne n’a pas connu de telles pluies depuis 1947, Séville est inondée et Santiago annule des processions de la semaine Sainte.
Nous trouvons un breton de Rennes qui nous montre sur sa tablette la carte météo: de la pluie jusqu’après Pâques... et demain ce sera pire.
La dépression tourne autour de nous, et malgré cape et pèlerine, l’intérieur des sacs est plus qu’humide, rien ne sèche. Nous renonçons à Muxia, et tant pis pour l’arrivée peu glorieuse a Fisterra, une douleur au genou, plus la pluie, plus encore 35km, c’est décidé nous prendrons un taxi comme bien d autres…
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