etape 50: Villafranca del Bierzo / La Faba
Dimanche 17 mars 2013 Villafranca del Bierzo---- La Faba 25km
Nous quittons l’albergue avec un bon petit déjeuner dans le ventre. Nous passons devant le château puis traversons la ville en descendant une rue pavée de galets. Cette ville a un certain charme au fond d'une vallée à l’aspect cévenole: nous longeons une route qui, elle-même suit le rio Valcarce. A un moment débouchant d’un tunnel, l’autoroute Madrid- La Corogne franchit la rivière sur un viaduc.
Jusqu’à Vega de Valcarce, nous serpenterons en dessous. Si nous n’étions obligés de marcher sur l’asphalte, nous apprécierions plus le paysage, peut-être un peu moins typique que les Cévennes, mais une fois de plus la ressemblance est là…
Puis, nous prenons une route secondaire, il y a quelques myosotis, pâquerettes et pissenlits. Le rio devenu torrentueux s’enfonce dans la vallée. Des murettes, certaines comme au pays basque, des châtaigniers, des arbres couverts de lichens, des hameaux montagnards et voilà que la route monte sèchement.
Enfin, au bout de 24km de goudron, nous avons droit à un chemin de terre qui se met à grimper sérieusement dans les cailloux.
Nous arrivons enfin à La Faba, un hameau qui ne revit que grâce au Camino: une église bien restaurée et quelques maisons et puis l’albergue qui dépend d’une association allemande.
Les deux hospitaleras sont française et belge : bien contentes de pouvoir parler français. Elles nous fournissent de quoi faire un petit repas, puis elles reviendront faire un brin de causette, avec un gâteau espagnol et une bombe de crème chantilly.
Elles nous apprendront que nous aurions pu passer par la châtaigneraie, mais il y avait à Villafranca un peu trop de flèches jaunes en tout sens. Nous avons donc parlé de l’association, du camino et de l’histoire du coin apprenant ainsi que La Faba venait de l’arabe et voulait dire « la fontaine ». Ce fut un petit bastion verrouillant le passage. Les Celtes y avaient trouvé du métal et les Romains organisèrent l’exploitation, comme les mines d’or à proximité de Ponferrada. Des tunnels servaient de conduites forcées, l’eau érodant la roche, il n’y avait plus qu’à trier à la sortie. N’étant que nous 3, nous fûmes donc particulièrement bichonnés.
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