ericetles2jacques

Etape 48: Rabanal / Molinaseca

 

 

 

Vendredi 15 mars 2013      Rabanal--- Molinaseca      25km

 

  Nous quittons Rabanal sans passer par la route mais directement en grimpant par le camino. Le chemin est facile, peu de cailloux, et nous montons aisément. La pente n’est pas aussi terrible que la lecture des forums pourrait le faire croire.

 

  Première surprise, alors que nous nous émerveillons des sommets enneigés des monts cantabriques,

 

 

des plaques de glace et verglas s’étalent sur le chemin. L’eau coule dans la pente et gèle la nuit parfois sur 3 ou 4 cm d’épaisseur et sur plusieurs centaines de mètres. L’irlandais nous dépasse et nous compare à Shackleton et Amundsen (explorateurs polaires du siècle dernier respectivement irlandais et norvégien) et, mais restons modestes, nous pouvons passer sur le bord. Puis deuxième surprise, la première plaque de neige à traverser. Il y a une bonne accroche et nous progressons vite pour enfin arriver à Foncebadon. 

 

 

 

  Finalement, la pente n’est pas mauvaise et ce village il y a trente ans était en ruine et ne revit que grâce aux albergues qui se sont créées. Nous continuons à marcher dans la neige jusqu’à la Cruz del Hierro. C’est un lieu célèbre où les pèlerins déposent une pierre de chez eux représentant les choses superficielles auxquelles on accorde souvent une trop grande importance dans la vie. Nous rencontrons un des rares espagnols qui marche, puis nous nous dirigeons vers Manjarin, La neige devenant profonde (25 a 30cm), nous serons obligés de prendre la route.

 

 

 

 

  Manjarin est un village en ruine, seul un templier qui vit dans une albergue médiévale: pas d’eau chaude, pas de lumière, toilette dehors. Lorsque nous arrivons, il sonne la cloche. Désolé mais nous ne marchons pas dans la combine, car l’homme n’est pas si fou que cela: il impose les mains et autres simagrées à celui qui s’arrête. En fait c est un ancien syndicaliste. Devant sa cabane il y a un piquet et des panneaux indiquant les distances pour des destinations extrêmes telles Machu-Pichu 9400km. Mais sans doute a-t-il marché sur l’eau pour mesurer !

 

  Donc nous continuons à 1500m d altitude sur 4 ou 5km puis la route descend rapidement. Le camino est impraticable et au bout d une dizaine de km nous pouvons enfin le reprendre peu avant el Acebo. Un chemin cévenol, du schiste, de la bruyère, des genets. El Acebo est un village typique de la montagne : une rue, des balcons en bois.

 

 

 

 

  Du temps que nous prenons le repas, tous les jeunes continuent sur Ponferrada. Mais nous, nous préférons rester dans nos Cévennes espagnoles. Nous apercevrons même un troupeau de moutons vers Rego de Ambros, autre beau village.

 

  Puis il faut descendre vers les ruisseaux qui traversent le chemin et même sans cervoise nous ne perdons pas l’équilibre. Plus loin, de belles petites fleurs et de superbes châtaigniers.

 

 

  Nous avons  eu du soleil toute la journée et sans vent. en descendant de 1000m de dénivelé, il fait très chaud.

 

  A 15h30, nous franchissons le vieux pont de Molinaseca, une petite bourgade sans doute très touristique l’été. Notre albergue est au fond du village et c’est une ancienne église, la plus vieille du camino. Une superbe rando et un beau souvenir.



21/03/2013
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