ericetles2jacques

14 octobre 2012        Zariquiegui---Estella          36km

   Nous avons prévu de faire une longue étape de 30 km pour arriver à Villahuerta: il a plu dans la nuit et le chemin monte vers un petit col. De part et d autre de celui ci sur les crêtes, des batteries d’éoliennes se dressent. Le chemin est particulièrement glissant. En arrivant au col nous avons la surprise de découvrir une sorte de fresque métallique que l’on voit dans tous les livres sur Compostelle.

   S’en suit une descente rapide mais plus sèche que prévue.

   Puis nous filons à travers un paysage un peu monotone vers de beaux petits villages. A Obanos un effort particulier pour décorer les rues de coquilles est fait.

   Puente-la Reina n’est pas loin. Le camino nous fait passer dans les vieilles rues

et devant l’église de la crucifixion puis de l’eglise St Jacques décorée dans le style baroque.

Dans les églises, les parquets sont admirables.

C’est à Puente la Reina que se regroupent tous les chemins de France et de Catalogne. C’est le début du camino frances. Le vieux pont est donc célèbre.

   Nous filons ensuite vers Cirauqui. il y a quelques vignes et des oliveraies. Ce village est planté sur sa butte et correspond tout à fait à l’image que l’on se fait d’un village espagnol.

   Nous voulons prendre un café, espérant que comme c’est dimanche trouver un bar ouvert. Effectivement, il y en a un rempli de supporters de l’équipe locale de foot : hommes et femmes. Il est quasiment impossible de s’approcher du bar tellement il y a de consommateurs. La sieste est moins sacrée que le foot…

    Nous montons dans les vieilles rues, au passage une stèle discoïdale mérite la photo.

    Pour quitter le village, il nous faut descendre sur une voie pavée antique.

   Au bout de 5km, nous arrivons à Lorca. Il ne nous reste que 5 km pour atteindre Villahuerta, mais la pluie que nous avons craint toute la journée, enfilant pèlerine et guêtres à plusieurs reprises, la pluie donc,  ne nous fait pas de cadeau. A 5 mn du village, nous enfilons rapidement les protections mais nous serons quand même trempés. Il faut chercher l’albergue, la casa magique, mais la magie fait que contre toute attente elle est fermée.

   Il n y a qu’une solution poursuivre jusqu’à Estella. D’après « miam miam dodo », l’albergue paroissiale peut offrir le repas pour 10 euros. En fait, quand nous arrivons, le dortoir est presque plein et le repas est un partage entre ce que chacun apporte: c’est l’auberge espagnole.

   Après nous être installés, nous partons vers le centre ville dans le bar où nous dégustons notre cerveza  quotidienne. Il y a une grande animation devant le téléviseur: il s agit de la tentative de passage du mur du son en chute libre. Tout le monde est excité. Il nous reste à trouver un restaurant pour manger.