Etape 29: Saint-Jean-Pied de Port / Roncevaux
11 octobre 2012 St-Jean-Pied de Port ---- Roncevaux
Nous suivons les renseignements fournis la veille par l’association et dès la sortie de la ville, il y a bien un raidillon. Les groupes de pèlerins s’échelonnent sur la route. Désormais il y a beaucoup d Espagnols et moins de Français.
Presque brutalement, la route grimpe avec un pourcentage élevé et, comble de malchance, un agriculteur a laissé du lisier sur le macadam, donc les chaussures n’adhèrent plus. La route monte, monte sur de nombreux kilomètres.
Nous passons quand même le gite de Hountto largement en dessous des temps donnés. Il y a des tirs aux palombes, tout près de nous. Il faut continuer à monter. Le GR coupe une grande boucle de la route par un chemin qui a le même pourcentage. Finalement nous arrivons vers 10 heures au refuge d’Orisson où nous ferons la pause croissant/café.
Puis il y a moins de déclivité et nous traversons les pâturages où les troupeaux de vaches blanches pyrénéennes sont aussi nombreux que les brebis qui ont déjà mis leur laine d hiver. Il y a aussi de nombreux pottocks, le petit cheval basque.
Nous gagnons aussi en beaux points de vue sur la vallée de St Jean puis sur celle qui conduit a Valcarlos. Au dessus de nous, 6 ou7 vautours guettent le pèlerin qui mourrait en chemin.
En continuant à monter, nous atteignons le lieu où se trouve la statue de la vierge de Baikorri puis ce sera celui de la croix Thibault où est gravé « je suis le chemin » Pour l’ heure le temps est beau bien que nuageux. Le vent est assez fort et par moment nous l’avons de face.
Désormais nous quittons la route pour un large chemin plat qui longe la lisière d un bois de hêtres. Nous profitons d’être abrités du vent pour le repas de midi, néanmoins nous avons froid et enfilons la polaire. A moins de 100 mètres, il y a deux bornes frontières, puis nous atteignons la fontaine Roland.
En continuant, c’est un joli chemin plat qui traverse la hêtraie.
A présent, tous les 30 mètres, il y a un poteau numérote et un balisage important, sans doute pour éviter de se perdre par mauvais temps.
Nous sommes en Navarre espagnole et une stèle gravée indique Santiago de Compostelle : 765 km. C’est la moitié du parcours pour nous.
De poteau en poteau, nous arrivons près d'une cabane refuge,
puis le chemin se lève de nouveau vers le brouillard qui couvre les pâtures les plus hautes. A force de monter, nous arrivons au col de Bentarte (ou Lepoeder). Mais rien ne le signale.
Une petite route provenant d’un observatoire va suivre approximativement le Gr 12. avec le Gr 11(la Senda). Tous les deux tricotent le long des Pyrénées espagnoles comme le Gr 10 en France.
Nous avons changé de végétation. Il y a encore des bruyères et des ajoncs en fleurs ainsi que beaucoup de safrans d automne. La vue se dégage sur la vallée et tout au fond l’hospice de Roncevaux apparait. La forêt commence à prendre quelques couleurs automnales et un aigle plane.
Le port d Ibañeta n’est pas loin quand les gouttes commencent à tomber. Pour les 2 kilomètres qui nous restent à faire, nous sommes obligés d’enfiler les pèlerines.
Une descente à travers bois le long d un ruisseau et l’hospice est à 100 mètres. Là, il faut remplir une fiche de renseignements, payer, faire tamponner le crédential, puis nous montons au dortoir: de bons lits neufs en box de quatre. Les douches, par contre, tiennent des chutes du Niagara. Il est difficile de ne pas mouiller vêtements et sandales.
Pendant l’installation, un orage éclate et il tombe des trombes d'eau. Alors que des pèlerins continuent à arriver trempés, nous tentons de traverser la cour pour aller réserver le repas du soir. La cena, le restaurant, est à 100 mètres. Autrement dit, nous sommes trempés.
Des hospitaliers néerlandais continuent à guider les arrivants vers leurs boxes. Notre étage est bien plein:70 personnes et sans doute autant aux deux autres étages. Au rdc il y a des distributeurs automatiques d’aliments avec des microondes et des tables pour manger ainsi qu’un appareil pour masser les pieds automatiquement.
Une précision : le repas est pris, soit à 19h, soit à 20h30 au resto, car 20h est l’heure de la messe. A 22 h, extinction des feux, réveil à 6h30 et départ obligatoire à 8h. Malgré tout cela, ce fut une superbe étape... rien à voir avec les champs de maïs…
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