ericetles2jacques

9 octobre 2012         Navarrenx---Ostabat      36km 

   Sur les conseils de Claire, nous ne quittons pas Navarrenx, sans avoir fait un tour chez Casamayou, le meilleur charcutier de la région qui fait sourire sa femme grâce à son andouille (citation). Nous repartons munis d'une bonne tranche de mesclat de guit, sa spécialité. Vous ne saurez pas ce que c'est, car nous sommes dans une ville de garnison et nous appliquons le secret-défense...

   Nous sommes partis pour une longue journée de marche, grillant l'arrêt d''Aroue, où nous arrivons juste avant midi. Nous essayons plusieurs "raccourcis" mais qui empruntent le goudron. Les côtes sont longues mais douces et se répètent souvent.

   Nous apprenons aussi que nous pénétrons dans le pays basque. Rapidement les maisons changent d'allure: murs blancs, volets rouges. Les prairies sont bien vertes.

    Après une longue piste nous empruntons le chemin de l'escargot, un sentier dit "navarrais" qui va nous conduire dans le joli village d'Uhart-Mixe, ce qui évite l'énorme détour du Gr.

   Lorsque nous y arrivons, nos poches à eau sont vides. Heureusement l'hôtesse du gîte nous les remplit d'une eau bien fraîche et un brave monsieur nous indique la direction à suivre pour rattraper le Gr. Bien sûr, il faut monter sur le coteau. Mais après, ça monte toujours et le chemin est souvent au soleil.

   Nous entamons une descente qui nous mène au hameau d' Harrambeltz, un groupe de trois ou quatre fermes et une église. Une jeune femme nous y accueille. Elle assure la permanence avec l'association qui a participé la restauration de la dite église. C'est une véritable merveille à visiter.

   En fait, cette église est privée, appartenant à la communauté des fermes voisines et ceci depuis des siècles. Elle était la première depuis la stèle qui marque la jonction des voies de Vézelay et du Puy.

   Il y avait, la jouxtant, un petit hôpital pour les pèlerins, aujourd'hui démoli. La visite passionnante nous prit ¾ d'heure et il était 17 heures passé.

   Il nous reste 3km à faire sur un chemin parcouru par des milliers de pèlerins depuis le cours des siècles. Lorsque le village tout blanc d'Ostabat se dresse sur sa butte, le chemin devient franchement caillouteux. Notre gîte est au bas du village, dans une vieille maison basque qui était autrefois l'ancien hôpital des pèlerins d'où son nom : Ospitalia.

   Pour aller acheter nos provisions à l'unique épicerie/dépôt de pain/bar, il y a une sacrée pente. Mais la surprise viendra au moment de prendre la douche, il n'y a pas d'eau chaude et nous sommes obligés d'appeler le propriétaire pour faire fonctionner le gaz et cuire notre piperade-nouilles.