Etape 2: Monistrol / Chanaleilles
Mardi 28 août 2012 Monistrol sur Allier--- Chanaleilles 28km
Au réveil nous avons une bonne surprise puisque les gérants du gîte mettent à notre disposition confitures, pain, café et thés de toutes sortes. Mais nous en avons aussi une mauvaise au moment de partir car les nuages gris se sont accumulés rapidement dans le ciel et les premières gouttes commencent à tomber. Optimistes, nous n’enfilons que la veste de randonnée et recouvrons le sac à dos de son capuchon au cas où. Pensant que cela ne durerait pas nous laissons guêtres et pèlerine bien à l’abri dans le sac.
Nous commençons à monter la pente du sentier des orgues vers la chapelle Ste Madeleine en contournant d’énormes blocs de basaltes qui dominent la vallée.
Bien que fermée, il est possible de discerner par une ouverture de cette chapelle une grotte à l’identique de la Sainte Baume en Provence.
Le sentier étant très raide, des marches en bois ont été aménagées avec une main courante en corde. Juste après, nous atteignons les premières maisons du hameau d’Escluzels. C’est à ce moment que le ciel se déchaîne et aux éclairs se joignent des coups de tonnerre violents. Il nous reste quelques lacets à grimper lorsque nous rattrapons un petit groupe de femmes, parties bien avant nous du gîte.
C’est à partir de ce moment que la pluie devient battante, nous trempant jusqu’au os et emplissant nos chaussures d’un litre d’eau dans chacune. Les sentiers du plateau que nous empruntons sont eux aussi remplis de flaques qu’il faut enjamber, et alternent avec de nombreuses petites routes qui nous mènent de hameau en hameau. Nous progressons comme nous pouvons sous la flotte qui tombe dru, ne nous permettant guère d’apprécier les vieilles pierres des maisons. A Rognac, nous décidons de profiter d’un abri pour le ramassage scolaire, pour avaler les croissants achetés à Monistrol, ainsi qu’une tasse de café issue du Thermos. Mais au bout de cinq minutes, le froid nous envahit et nous repartons vite en direction de Saugues.
Ce n’est qu’en arrivant vers la statue de la bête du Gévaudan, au bord de la route nationale, que nous verrons un coin de ciel bleu. Nous faisons nos achats pour le repas de midi, puis descendons sur la rocade qui passe au bas de la ville. Sous un abri, une lavandière en bois sculpté n’attend que nous.
Une fois le casse-croûte avalé, nous poursuivons par un large chemin sablonneux bordé de genêts. Petit à petit, nous pénétrons dans un couvert de pins et lorsque celui-ci épaissit, nous remarquons une pancarte qui indique un site celtique à 80 mètres.
Il s’agit d’un rocher « à cupules ». Mais celles-ci étant sur le sommet, il aurait fallu l’escalader pour en faire une photo. Le chemin est agréable et le ciel clément, ainsi nous dépassons le village de La Clauze dont la tour penchée mérite un cliché.
Un peu plus loin, un « travail » en pierre ne sert plus à ferrer les vaches.
Puis ce sera le Falzet. Un panneau annonce Chanaleilles à 5 km. Une nouvelle fois, avec la fatigue ceux-ci nous paraitront particulièrement longs. Le goudron réapparait au Villaret d’Apchier, village en forte pente qu’il nous faut descendre pour franchir un ruisseau. Nous tenterons un raccourci, mais il nous faudra traverser une prairie pour retrouver le GR. Il nous tarde de trouver la ferme du Contaldès pour bifurquer sur Chanaleilles que nous apercevons depuis quelques temps. Sans nous en rendre compte, nous passons devant le gîte, et nous montons jusqu’au bar-épicerie « du Pont » qui le gère.
Heureusement la propriétaire nous promet de nous y conduire en voiture. Nous patientons donc devant une « pression » et en achetant deux boîtes de saucisses aux lentilles pour le repas du soir. Avant de prendre la douche, nous étalons nos affaires trempées et profitons de l’étendage dans l’espoir que les dernières heures de soleil seront bénéfiques.
Un système pour chauffer doucement les chaussures est installé devant un radiateur électrique.
Pour le dessert nous avalons la moitié d’un pot de compote de pommes et nous sommes prêt à nous coucher pour récupérer des 7 heures et quelques de marche, lorsque la voiture de notre logeuse arrive. Une jeune femme portant un gros sac-à-dos en débarque. Celle-ci a déjà parcouru le trajet Le Puy-Conques et comptait rentrer en stop pour reprendre le train au Puy. Si celui-ci a bien fonctionné, le dernier conducteur s’est arrêté au bar de Chanaleilles pour s’enfiler quelques litres de vin, lui faisant louper son train. Elle a trouvé un client qui lui a promis de la récupérer de bonne heure le lendemain au gîte. Elle partira alors que nous ne sommes pas encore levés.
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