ericetles2jacques

28 septembre 2012       St Antoine---Lectoure       24 km

   8 heures sonnent au clocher et nous quittons St Antoine. Notre Allemand est parti depuis longtemps. Il y avait aussi notre Belge, un canadien et deux personnes anglophones mais dont nous ignorions la nationalité. Depuis Moissac, c'est au moins une quinzaine de personnes qui se suivent et se rattrapent.

  Quant un pèlerin arrive devant deux chemins, il vaut mieux qu'il prenne celui qui monte, il se trompera rarement. A croire qu'on nous les réserve…

  Donc, après avoir grimpé notre première côte, nous arrivons face à un splendide panorama. Au fond sur son coteau, Flamarens; devant nous une large vallée bosselée de champs labourés sur lesquels l'ombre des peupliers s'étend.

   Le soleil du matin dessine un véritable tableau et après la Toscane, j'entends évoquer l'Ombrie. Mais non ! C’est le Gers dans toute sa beauté. Notre parcours est donc vallonné, bosselé avec quelques grimpettes un peu sèches.

  Sur la petite place de Flamarens, surprise ! Des personnes font du Taï-Chi. Mais quelques instants plus tard elles auront disparu… L'église a été détruite d'abord par les guerres de religion puis par le  cumul d’avanies et d’avaries. Il n'en reste que des ruines qu'une association essaie de conserver. Le château qui la jouxte semble en meilleur état.

  Par chance, le GR pour éviter la route et ses virages dangereux empiète sur des champs. Pour une fois, ce n'est pas le contraire. Ainsi, nous arrivons à Miradoux et son église fortifiée. Puis en descendant sur Castet-Arrouy, Une ruine majestueuse de château-fort tel qu'en rêve les petits garçons, s'élève sur un monticule.

  Il nous reste 8km à faire après le déjeuner et un sentier agréable nous fait longer un ruisseau. Lorsque Lectoure s'offre à notre vue, il semble s'en éloigner car le GR s'arrange de  nous faire descendre dans un vallon pour nous offrir une arrivée en côte…

  Lectoure est presque un village-rue dominé par sa cathédrale imposante.

  Le gîte appartient à une ancienne, mais jeune, pèlerine qui nous propose du thé ou de l'eau. Elle est du genre baba-cool, macrobiotique-tisane, alors que nous ce soir là nous sommes steack (200gr chacun) et pommes de terre sautées.

  Après la visite, nous avons eu très peur de ne pas trouver un bistrot ouvert et nous commencions à nous poser des questions sur ce pays.

  Une quatrième personne est arrivée au gîte, c'est une jeune néo-zélandaise qui porte un sac de 20kg et marche en robe et sandales. Elle ne parle pas un mot de français.