Etape 14: Montcuq / Lauzerte
25 septembre 2012 Montcuq----Lauzerte 16km
Aujourd'hui, journée semi-repos. Nous quittons le gîte vers 8h30 après avoir cueilli des prunes d'Ante tombées au bord du chemin.
Puis nous nous éloignons de Montcuq en grimpant de nouveau sur le causse et lorsque ce bon sentier devient enfin plat nous passons tout près d'une cazelle. Nous filons tout droit jusqu'au village de Rouillac, puis par une petite route c'est Montlauzin.
Pause croissant et prunes puis il faut remonter sur le coteau opposé appelé Montjoi. Les Montjoies existent tout au long du camino et le dernier se trouve un peu avant Compostelle. Mais le sentier est tellement raviné qu'il y a une corde pour aider à monter. Qu'importe, nous continuons rapidement observant de loin les champs et le calcaire blanc qui émerge et se relève comme l'écume des vagues. Les champs eux sont déjà labourés et là aussi des rayures blanches sur la terre brune ou noire font penser à la Toscane me dira-ton.
Bientôt nous avons une première vue sur Lauzerte, la "Tolède quercynoise" ou encore le Puech couronné comme disent les dépliants touristiques, mais ils ne montrent pas les deux colonnes blanches qui s'élèvent dans le ciel; c'est la centrale de Golfech.
Brutalement le chemin descend, complètement défoncé. Des marches bien trop hautes pour nos jambes tentent de retenir la terre et il faut s'aider de rampes de bois. Lauzerte approche. Après quelques courses à la grande surface qui est au pied, nous grimpons jusqu'à atteindre la ville haute qui est la cité historique. Après un repas pris sur la promenade de l'Eveillé, avec un cabecou chacun ....et des prunes nous nous dirigeons vers la place des cornières.
Ainsi appelle-t-on les arcades qui bordent la place sur deux côtés. Autrefois lorsque enfant, j'y passai mes vacances, une halle pour les foires et marchés en gâchait la vue. Heureusement un maire eut la bonne idée de la faire détruire et pour donner du cachet l'architecte joua sur le mot cornière pour faire un coin de pavé relevé. Nous laisserons nos sacs dans un café pour faire la visite de la ville et des vielles rues pour patienter en attendant l'heure d'ouverture du syndicat d'initiative, toujours à la recherche d'un tampon.
Il faut que je vous conte l'histoire de la"Gandillone". Lauzerte est occupé par les anglais durant la guerre de cent ans. La gandillone (un sobriquet sûrement) est une pauvre femme sourde et muette qui s'installe chaque jour sous la barbacane qui domine la porte d'entrée de la ville, et elle y trie ses fèves pour la soupe. Chaque fois qu'un anglais sort ou entre, elle place une fève dans un sac ou dans un autre. Un jour alors que les occupants sont tous partis faire bombance dans une foire des environs, elle s'aperçoit qu'un des sacs est vide. Elle court voir le sénéchal et arrive à se faire comprendre. Celui-ci fait fermer la porte est ainsi Lauzerte est libre.
Un petit coup de téléphone et le cousin sort de sa sieste et vient nous récupérer. A peine débarqués, Jackye nous prend en main et hop le linge dans la machine à laver. Le vent se lève et aidera à tout sécher. Puis c'est le tri des photos pour vous tenir au courant. Ah ! J’oubliais, un excellent repas en famille.
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