Etape 12: Vaylats / Les Mathieux
23 septembre 2012 Vaylats---- les Mathieux 30km
Après le petit déjeuner, pris ensemble, nous quittons le couvent et rejoignons le GR. Nous filons à travers la forêt mais le sentier est bien meilleur que la veille et nous maintenons un rythme élevé.
Puis la forêt devient plus clairsemée laissant apparaître quelques champs. Il n'y a guère de hameau tout au plus une ou deux maisons. A dix heures nous débouchons sur une petite route de campagne; il y a un étrange lavoir trés profond et une citerne creusée dans le sol.
La route remonte une petite vallée où il y a deux vieux moulins en ruine.
Puis une piste longe des champs de cailloux sans le plus petit brin d'herbe. Lorsque nous nous arrêtons pour le repas de midi, nous ne sommes plus qu'à 5 kilomètres de Cahors. Sur les barbelés, sèche le linge lavé la veille.
Nous sommes sur le plateau qui domine Cahors et qu'il faut traverser en plein soleil et en plein vent.
Nous n'avons plus d'eau depuis un moment et le plateau est désertique. Vient la descente. Le méandre du Lot qui contient Cahors est devant nous et le pont Valentré s'élève majestueusement.
Arrive le goudron sur une rude descente. Un peu flagadas, et déshydratés nous franchissons le pont Louis-Philippe.
A l'autre extrémité, il y a le petit bâtiment de l'Octroi de Cahors. Il est désormais occupé par une association de bénévoles qui est au service des pèlerins. Les deux femmes qui assurent la permanence nous offrent de l'eau réfrigérée avec du sirop. Il faudra bien 6 ou 7 verres à chacun pour nous désaltérer. Elles tamponnent notre crédential et nous donnent un plan de la ville. Elles nous gardent aussi nos sacs et bâtons du temps que nous nous promenons: les vieilles rues, la cathédrale et les jardins de curé à proximité, la statue de Gambetta et la petite place Clément Marot.
Une fois la visite finie et la poche à eau pleine d'eau fraîche, nous suivons les allées du bord du Lot pour atteindre le pont Valentré.
Valentré ne pouvant achever le pont fit appel au diable en échange de son âme. Une fois l'ouvrage terminé, il demanda de puiser de l'eau dans un tamis. Le diable ne pouvant y arriver perdit son marché et fit tomber une pierre en haut de la seconde tour.
De l'autre côté une surprise nous attend : des marches de 50 cm au moins qu'il faut escalader. Plusieurs personnes que nous croisons nous encouragent ou nous félicitent. Un monsieur espagnol nous dit que lui aussi fait le Camino ...mais en car. Bref nous avons notre moment de célébrité et nous sommes admirés surtout par....les dames !!!
Il nous reste un long parcours sur l'asphalte. D'abord en longeant la voie rapide qui contourne Cahors et part vers Toulouse, puis sur une petite route. Il n'y a guère d'indication du gîte et nous utilisons le GPS pour l'atteindre. Il semble luxueux et pour une fois on nous offre à boire avant de nous faire payer. Un grand vent nous encourage à faire la lessive.
Comme nous n'avions aucun moyen de nous approvisionner (c'est dimanche), nous avons commandé le repas et le petit déjeuner. L'atmosphère se détendra et le patron offrira un coup de gnôle. A priori lui et un copain connaissent bien le chemin et le soir il y a toujours un staff qui se crée autour d'eux.
Dans la nuit le grand vent du sud a apporté des nuages et l'orage éclatera dans la nuit, à plusieurs reprises.
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