Etape 1: Le Puy-Monistrol
Lundi 27 août 2012 Le Puy en Velay---Monistrol sur Allier étape prévue 27km (28km réalisé)
Les premières lueurs de l’aube arrosent Freycenet lorsque nous sautons du lit. Le petit déjeuner avalé et les sacs bouclés, nous roulons vers Le Puy. Un dernier café nous permet de patienter jusqu’à 8h30, heure d’ouverture de l’Office de Tourisme. Ceci pour obtenir notre premier tampon sur le Crédential, le passeport obligatoire pour l’accueil des pèlerins dans les gîtes espagnols et valider la Compostella, sorte de diplôme attestant le pèlerinage (même si l’on manque de ferveur chrétienne !!!). Donc à 9 h nous sommes en haut de la rue St Jacques. Déjà beaucoup de marcheurs sont en route ayant assisté à la cérémonie à la cathédrale. Le moment « douloureux » de quitter nos tendres et chères est arrivé et notre « bourdon » moderne à la main et le sac sur les épaules, nous nous glissons dans la file de ceux qui partent. Beaucoup ne feront qu’un petit parcours de quelques jours, d’autres jusqu’à Conques. Certains se font porter les bagages par « La malle postale » ou « transbagages ». Bien qu’avec les gourdes pleines d’eau et le pique-nique du midi nos sacs avoisinent les 12kg, nous progressons rapidement sur la piste de pouzzolane noire.
Bientôt, nous traversons la nationale qui part vers Monistrol.
Notre intention est d’éviter en partie le parcours du GR 65 qui fait un détour par St Christophe sur Dolaizon (but commercial ?) pour suivre le chemin dit historique (plus court et moins de goudron) ; le gain de kilomètres nous permettant ainsi de dépasser St Privat d’Allier, étape habituelle de la majorité des gens. Ce raccourci est balisé de coquilles blanches, tantôt aussi de marques jaunes d’un sentier local, ou encore des balises rouges et blanches d’une variante du GR. Après avoir parcouru les forums, je pensais que nous rencontrerions un personnage qui essaye d’orienter les randonneurs sur ce parcours. Il était bien là essayant de nous donner des explications plutôt confuses, mais oubliant l’essentiel : l’endroit précis où il ne fallait pas se tromper. Donc, nous suivons ces coquilles blanches qui au début sont bien présentes et surtout nombreuses. Elles nous permettent même de renseigner une femme qui marche bien et qui est « sortie » du Puy par un autre chemin. Ainsi nous arrivons à Bains : arrêt pour les photos de l’église et d’un petit château.
Puis nous continuons de monter vers le col. Le chemin traverse des champs et des bosquets de conifères.
A un moment, nous contournons l’entrée d’une ancienne mine, laissant apparaître une terre colorée de rouge –orangé virant au rose saumon, ce qui contraste fort avec le noir du chemin et le vert de la nature.
Le hameau de Fays se trouve sur notre droite. Nous avons déjà douté une fois sur la présence d’une coquille à une croisée de chemin. Celle-ci étant en contradiction avec le GPS et la carte. Mais à Fays, nous poursuivrons sur le GR qui nous rapproche de St Bonnet, perdant ainsi une partie du bénéfice acquis. Nous prendrons un repas rapide sous un arbre alors que face à nous des randonneurs grimpent la côte qui mène à la tourbière du « lac de l’œuf ».
Ce sera à notre tour d’y tester nos muscles, profitant de l’ombre du bois qui marque la crête. Nous basculons donc sur le versant Allier, laissant derrière nous les éoliennes qui marquent le col. La descente rapide nous conduit au village porteur du nom poétique de : « Le Chier ».
Un sentier rocailleux à souhait va nous permettre de franchir un petit ruisseau, puis d’arriver à St Privat. Le nombre de gîtes de toutes sortes est impressionnant. Une fontaine va nous permettre de refaire le plein d’eau car la température ambiante avoisine les 28°C. Pourtant, il faut s’élever au-dessus de St Privat pour d’abord prendre un sentier en corniche, puis après un peu de goudron, un chemin pavé de mauvaises…pierres. Le chemin nous paraît long, très long jusqu’à Rochegude, dont la tour se dresse au-dessus du hameau.
Nous commençons à ressentir la fatigue lorsque nous empruntons la descente de roc en roc, de pierres en cailloux. Enfin ce sera un interminable parcours sur route de plusieurs kilomètres à rallonge qui nous fait entrer dans Monistrol. Il faut franchir l’Allier et la voie ferrée qui le longe par le pont « Eiffel », notre gîte « la Tsabone » se trouve en haut d’un raidillon de cinquante mètres qui nous « coupe les pattes ». Heureusement le gîte est « sympa » ainsi que l’accueil des autres locataires. Il faut préciser qu’une tsabone est une petite roulotte qui permettait aux bergers de s’abriter et de se déplacer de pâture en pâture. Un problème se pose à nous : le ravitaillement. L’épicerie-boulangerie ferme à 18h et nous n’avons pas réservé de repas. Notre hôtesse nous conseille la brasserie près du pont. Il faut redescendre : dur ! dur ! pour les chevilles et la plante des pieds, malgré une bonne douche et quelques soins de pédicurie. Heureusement une bonne « pression « bien fraiche et une assiette de pays (jambon, pâté, rillettes, salade, tomate, œuf dur, melon) suivie d’une tarte aux prunes, remontera le moral des troupes et satisfera l’estomac. A 21h, nous nous refugierons dans notre chambre pour faire dormir les yeux.
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